lundi 18 février 2013

SPANGHERO ET LUR BERRI

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Spanghero, l’entreprise incriminée dans le scandale Findus, est détenue par une coopérative française qui soulève elle aussi des questions liées à la malbouffe. Cette coopérative, le groupe basque Lur Berri, appartient à 5 000 agriculteurs du sud-ouest et réalise un chiffre d’affaires de 1,12 milliard d’euros. Certains de ses partenariats dans le secteur du foie gras sont épinglés par des associations de défense des animaux.
La coopérative est l’actionnaire majoritaire et le fournisseur en palmipèdes de Labeyrie. Elle a une joint-venture avec le leader espagnol du foie gras et du saumon Martiko. Labeyrie et Martiko sont mises en cause par les associations...

Têtes d’oiseaux morts dans les abreuvoirs

Le site Caracierzos, deuxième producteur de foie gras en Espagne, qui fournit la marque Martiko, a été visité par l’organisation internationale à but non lucratif Igualdad Animal (« Animal Equality ») qui a publié un rapport, une vidéo et des photos de canards morts.
Le site espagnol Publico note :
« Canards morts dans des installations sans filtration de l’air et sans fenêtres, des têtes d’oiseaux morts dans les abreuvoirs, des canards à bec contraint de continuer à se nourrir, des animaux souffrant d’infections oculaires et incapables de bouger. »

Photo prise par l’association (Igualda Animal)
Martiko et Lur Berri ont monté ensemble l’entreprise Agropecuria Del Pato (ADP). Dans ce partenariat, Lur Berri fournit des canards prêts-à-gaver élevés en France. Et Labeyrie ? Dans une tribune de Rue89, publiée en décembre 2012 (il y a quelques semaines !), Sébastien Arsac de « L214 », association de protection animale, s’indigne.
Il écrit à propos d’un producteur de foie gras, qui fournit cette marque très présente dans les supermarchés :
« Entrée dans la salle… stupeur. Les canards sont enfermés à quatre dans des cages. S’ils peuvent tout de même bouger davantage qu’en cage individuelle, étendre les ailes reste un défi et le sol grillagé est nu… pas très réglementaire : où est la litière ? Peut-on sérieusement parler de bien-être animal dans ces conditions ? »
Scène de gavage chez un fournisseur de Labeyrie
Selon un article du Figaro datant de mai dernier, la marque Labeyrie essaye pourtant de monter en gamme et emprunte les codes du luxe. Elle souhaite devenir le « porte-drapeau de l’épicerie fine en grandes surfaces ».
Si ces accusations ne concernent pas Spanghero directement mais ses partenaires, elles soulignent un même état d’esprit que dans l’affaire de la viande de cheval autour de la production de plats au plus bas coût, quelles que soient les conditions et sans autre considération.

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