mercredi 12 juillet 2017

LES FRANCAIS MANGENT MAL!!

SOURCE ET SUITE

L’Anses ne tire pas de conclusion quant aux consommations de sucres et de graisses, mais avait déjà indiqué lors d’une précédente étude que leur consommation en forte quantité est néfaste pour la santé. Elle se penche en revanche sur le sel et les fibres. Les apports en chlorure de sodium sont estimés à 9 grammes par jour (g/j) chez les hommes et à 7 g/j chez les femmes, soit davantage que l’objectif nutritionnel de santé publique fixé par le Programme national nutrition santé (8 g/j pour les hommes et 6,5 g/j pour les femmes). En cause : les pains, les sandwichs, pizzas et pâtisseries salées, les condiments et sauces, les soupes et les charcuteries.
A l’opposé, les apports en fibres, contenues dans les fruits et légumes, les légumineuses et les produits céréaliers, atteignent à peine 20 g/j chez les adultes, bien en deçà des recommandations de l’Anses (30 g/j). L’agence appelle les professionnels à « amplifier l’effort de réduction des teneurs en sel des aliments » et à « augmenter [celles] en fibres ».

Progression des compléments alimentaires

Cette assiette à la note plutôt salée accueille de plus en plus d’aliments transformés, problématiques sur le plan de la santé. Des sandwichs et des pizzas, mais aussi des jus de fruits et de légumes, des pâtisseries, des compotes ou encore des glaces. La majorité sont des produits industriels, marquant une « complexification de l’alimentation ».
En parallèle, le nombre de consommateurs de compléments alimentaires (vitamines, minéraux, plantes) a fortement augmenté, passant de 12 % à 19 % chez les enfants et de 20 % à 29 % chez les adultes entre 2006-2007 et 2014-2015. « Ces produits ne sont normalement pas nécessaires dans le cadre d’une alimentation équilibrée et peuvent même se révéler risqués. Il faut être prudents, surtout lorsqu’ils sont vendus sur Internet », prévient Jean-Luc Volatier, adjoint au directeur de l’évaluation des risques de l’Anses et conseiller scientifique pour l’étude INCA 3.

Nouvelles pratiques à risques

L’Anses relève d’autres comportements qui posent de « nouveaux enjeux en termes de sécurité sanitaire » : des dépassements plus fréquents des dates limites de consommation, des températures trop élevées dans les réfrigérateurs (supérieures à 6 °C), une augmentation de la consommation de denrées autoproduites (chasse, pêche, cueillette et eau de puits privés) et de protéines animales crues, qui peuvent être contaminées par des bactéries, des virus ou des parasites.
Les œufs, viandes, poissons et mollusques non cuits sont aujourd’hui engloutis par 80 % des Français. La mode des sushis et des tartares s’est traduite par un doublement du taux de consommateurs de poissons crus (de 15 % à 31 % depuis le rapport INCA 2, publié en 2009) et une hausse de celui de viande de bœuf crue (de 24 % à 30 %).

Une sédentarité « alarmante »

Ces nouvelles habitudes alimentaires s’inscrivent dans un contexte peu propice au maintien en bonne santé : celui d’une activité physique insuffisante et d’une sédentarité qui progresse de manière « alarmante ». 80 % des adultes sont considérés comme sédentaires, et 71 % des adolescents de 15 à 17 ans. Car depuis sept ans, le temps moyen passé quotidiennement devant un écran pour les loisirs a explosé : il a augmenté de 20 minutes chez les enfants, passant de 2 h 45 à 3 h 05, et de 1 h 20 chez les adultes, pour atteindre 4 h 50.

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