mardi 10 octobre 2017

COCHONS ET VACHES... FACEBOOK

 
 

L’ARRIVÉE DES COCHONS À L'ABATTOIR
"Les animaux en attente dans les boxes et les camions étaient dans un grand état d’énervement, ils hurlaient et se mordaient.
Ces transports se passaient en plein été, les cochons du premier camion avaient passé vingt-trois heures sans abreuvement, et il est probable que durant les vingt-quatre heures précédant le départ, ils n’avaient rien eu comme nourriture ni comme eau, selon les pratiques habituelles de mise à jeun.
Ils avaient donc passé au moins quarante-sept heures sans eau ni nourriture.
Les porcs étaient parqués dans des boxes disposés en longueur. Il y avait bien des abreuvoirs en forme de godet, mais ils étaient vides. Des douchettes étaient présentes, mais qui ne furent mises en marche qu’au moment de notre arrivée.
Les porcs étaient extrêmement sales et provenaient d’élevages intensifs.
Les locaux étaient sombres et sans aération. Il faisait déjà très chaud ce matin-là.
Le site était très bruyant à cause des hurlements qui provenaient du poste d’abattage, ainsi que des porcs apeurés que l’employé faisait entrer dans le couloir de chargement du Restrainer.
Pour les « mal à pied », c’est-à-dire les porcs boiteux ou ne pouvant se déplacer par eux-mêmes, la responsable qualité nous avait parlé d’un chariot mobile pour les déplacer, mais personne n’a pu nous le montrer."
Journal de Jean-Luc Daub, enquêteur dans les abattoirs français.
Deux cochons blessés ne pouvant pas marcher sur le quai d’un abattoir. Photo Jean-Luc Daub
Jeanne Chatelain

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