mercredi 6 décembre 2017

FLEXITARIENS, CA AVANCE EN FRANCE ET C' EST TANT MIEUX

SOURCE ET SUITE

 

C’est un terme à la mode, mais qui représente une tendance de fond. Un tiers des foyers français comportent au moins un « flexitarien », c’est-à-dire un individu qui réduit sa consommation de protéines animales (viande, poisson, œufs, laitages), selon la dernière étude de l’échantillon de consommateurs Kantar Worldpanel, dévoilée mercredi 29 novembre à l’occasion des rencontres Meatlab Charal. Si ce nombre est stable depuis 2016, il a en revanche augmenté en deux ans, passant de 25 % en 2015 à 34 % aujourd’hui.

Le végétarisme, qui bannit viandes et poissons, reste quant à lui une tendance « confidentielle », mais en progression : 1,9 % des ménages comportent au moins un végétarien cette année, contre 1,7 % en 2016 et 1,5 % en 2015. Enfin, les végétaliens, qui proscrivent tout produit animal, ne dépassent pas 0,5 %.
Kantar Worldpanel, basé sur 20 000 ménages qui déclarent en continu leurs achats de produits de grande consommation, interroge, depuis trois ans, 12 000 foyers de cet échantillon sur leurs pratiques flexitariennes, végétariennes et végétaliennes. Si les motivations pour consommer ou non des protéines animales n’ont pas été étudiées, les réponses sur le régime alimentaire ont été croisées avec les comportements d’achats, pour établir des profils économiques et sociologiques.
A noter toutefois que cette recherche ne se veut pas une photographie du contenu de nos assiettes, contrairement à l’étude sur les habitudes alimentaires des Français, réalisée tous les sept ans par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation.

Manque de définition du terme flexitarien

« Les chiffres sur les végétariens, en légère progression, sont cohérents avec les quelques autres données qui existent », assure Julia Burtin, responsable des études à Kantar Worldpanel. En 2016, un sondage OpinionWay pour le magazine Terra Eco chiffrait à 3 % les végétariens en France, en comptant cette fois les individus et non pas les foyers.
La stagnation de la proportion de flexitariens, en revanche, peut paraître plus étonnante alors que le marché des protéines végétales est en plein essor. Julia Burtin l’affirme : « Elle reste néanmoins très élevée. Mais elle n’indique pas que les individus peuvent avoir encore diminué leur consommation de protéines animales en 2017. Ce qui est probable puisque le marché de la viande continue d’être en repli. »
La difficulté, selon la responsable des études, réside dans le manque de précisions dans la définition précise du terme flexitarien. En l’absence de données chiffrées qui feraient consensus (nombre de repas à base de produits animaux par semaine, quantités de protéines, etc.), l’institut s’est basé sur la perception qu’ont les Français de l’évolution de leur consommation.

19 % de flexitariens de moins de 35 ans

Selon l’étude, les foyers flexitariens appartiennent essentiellement à deux grands groupes : les « biocitoyens », qui achètent davantage des produits issus de l’agriculture biologique et sont sensibles à la cause environnementale et animale ; et les « self control », qui prêtent attention à la composition nutritionnelle des aliments. « On sait que le prix de la viande est également une cause de la diminution de la consommation », complète Julia Burtin.

Aucun commentaire: